Trois questions à Pascal Bernard, sismologue à l’Institut de géophysique du globe de Paris et auteur de « Qu’est-ce qui fait trembler la Terre ? À l’origine des catastrophes sismiques » :
Vous décrivez dans votre ouvrage diverses croyances au fil des époques sur l’origine des séismes. Avaient-elles un fond de vérité scientifique ?
Oui, parfois, notamment pour ce qui concerne la météorologie, souvent décrite en début de récit dans les archives d’événements sismiques. En effet, la science contemporaine a démontré que de très fortes pluies peuvent générer une surpression d’eau et faciliter ainsi le fractionnement de petites zones responsables de légers séismes, dans des mines ou sur certains sites naturels. Au sujet de la pression atmosphérique, une grande dépression, après un ouragan ou un cyclone, peut subitement décomprimer le sol ; avec moins de pression dans les roches élastiques, les failles sont décoincées, ce qui peut susciter de petits séismes. En revanche, la température, par exemple de fortes chaleurs, ne change rien aux événements car elle ne concerne que la surface terrestre - sauf peut-être à long terme : dans les pays scandinaves, la fonte des glaces a allégé la roche qui les supportait et ces régions, par décompression, observent une sismicité. (...)
Cliquez pour lire cette interview rédigée par Andréa Haug pour la Lettre du Plan Séisme (1er trimestre 2016).